Mario Rossi : La démarche du service départemental de prévention est d’accompagner des jeunes le plus proche de l’emploi possible. On a affaire à des gens qui sont extrêmement éloignés de l’emploi donc on travaille sur des chantiers éducatifs, des actions extrêmement concrètes. Là, l’intérêt de ce projet c’est d’amener à valoriser le travail d’un jeune en participant à un projet culturel, à une vraie création avec un vrai artiste pour être exploité dans un vrai lieu de culture : la Fileuse, et ensuite d’être diffusé chez les partenaires. Donc pour un jeune qui travaille, qui n’a pas de repères par rapport à ça, c’est extrêmement fort, ça va lui permettre d’abord de gagner de l’argent, bien sûr, puisqu’il va être accompagné, mais aussi de voir son travail exposé, valorisé. Richard Schneider : Le projet artistique a été conçu il y a déjà quelques mois, nous avons été en contact avec la présidente des Champagne Parc Auto et son directeur. Nous avons été sollicités et nous avons réuni différentes forces autour de ce projet-là, à savoir un artiste grapheur qui est Iemza, l’association Velours qui fait le lien entre tous les partenaires et bien évidemment l’équipe du service départemental de prévention, pour recruter donc 6 jeunes majeurs en recherche d’insertion professionnelle. La particularité c’est que c’est la première fois que nous réalisons un projet avec Iemza sur ce type de matériel à savoir des capots, des ailes et des portières automobiles et encore plus donc dans un garage pour le mettre en valeur, ce qui n’est pas forcément évident de mettre un garage souterrain en valeur mais je trouve l’idée tout à fait intéressante et c’est partagé par l’ensemble des partenaires. Après ce sont des actions que nous continuerons à mener puisque ce sont des supports complètement intéressants pour nous, travailler avec des jeunes notamment les majeurs qui sont en recherche d’insertion professionnelle puisque c’est une façon de les réunir ensemble, de faire un travail de groupe, de travailler le comportement, le respect, l’arrivée à l’heure, la réalisation du travail qui est demandé, et puis je dirai l’état d’esprit qui est quelque chose d’important pour la suite dans leur projet professionnel et social. Iemza : Alors la fileuse c’est un espace de création, un espace de production qui n’est pas ouvert au public c’est un espace de travail. J’avais 6 jeunes, il y en avait un qui dessinait un petit peu et qui avait déjà des vraies aptitudes, les autres n’avaient pas vraiment l’habitude de dessiner et on est arrivés à quelque chose qui me semble assez pertinent en tout cas dans la proposition artistique et voilà, ouais je suis plutôt fier d’eux et je crois qu’ils le sont d’eux-mêmes, vraiment Brian Boulle : J’ai vraiment pris mon temps j’ai passé ouais à peu près une semaine sur le capot à bien refaire les choses comme il fallait puis au final ouais je suis content de mon résultat. Ce que j’ai vraiment préféré c’était l’ambiance, l’équipe, les éducateurs, c’était vraiment une bonne ambiance, c’était deux semaines vraiment bien. Iemza : C’est 10 jours vraiment de travail voilà au quotidien, on se donne rendez-vous à 9h ici on termine nos journées il est 17h – 17h30, on a mangé ensemble voilà évidemment il y a du lien outre le travail artistique, on communique énormément et c’est ça qui est très intéressant dans ce genre de chantier.