- 17722 lectures
L'aviatrice Maryse Bastié honorée au collège du même nom
Le collège Maryse Bastié de Reims a inauguré, jeudi 29 septembre, un mémorial en l’honneur de Maryse Bastié, aviatrice et femme au destin extraordinaire.
Le président du Département de la Marne, Christian Bruyen, le directeur académique des services de l’Education nationale, Bruno Claval, et le principal du collège, Fabrice Wateau, ont dévoilé le mémorial devant les élèves et les invités présents.
Une dérive d’avion a été acheminée jusqu’au collège, repeinte, décorée et installée pour devenir aujourd’hui le mémorial Maryse Bastié.
Celui-ci a été réalisé et pensé grâce au concours des services du Département, de l’armée de l’air, de la communauté éducative du collège et bien sûr des élèves, qui ont activement participé pour rendre hommage à cette aviatrice héroïne de la Résistance.
Les collégiens ont également réalisé des panneaux retraçant la vie de Maryse Bastié, ses exploits et ses combats, à découvrir au sein de l'établissement.
Rien ne présageait l’avenir de Marie-Louise Bombec, née à Limoges le 27 février 1898, issue d’un milieu ouvrier, orpheline de père à l’âge de 10 ans.
C’est auprès de son filleul de guerre, Louis Bastié, qu’elle va découvrir le pilotage. Maryse Bastié confirmera son attirance pour l’aviation en obtenant son brevet de pilote le 29 septembre 1925, il y a 97 ans.
Femme obstinée, elle multiplie les emplois pour les constructeurs Salmson et Potez pour assouvir sa passion de l’aviation (organisation de baptêmes de l’air, publicité et démonstrations aériennes qui la mèneront jusqu’en Afrique du Nord…) et s’offrir ses propres appareils.
Elle se lance ensuite dans l’aventure aérienne des records. Résultat : dix records internationaux de distance et de durée à son actif.
Au déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, elle entre au service de la Croix-Rouge comme ambulancière. Cela lui permettra de circuler en zone interdite, elle entrera ainsi progressivement au service de la Résistance. Elle sera la première femme promue au grade de commandeur de la légion d’honneur pour fait de guerre.
Féministe, elle signe en 1933 un appel de l'union française pour le suffrage des femmes. En 1936, elle s’engagera auprès de Louise Weiss, journaliste, féministe, qui se présente aux élections législatives.